L’audiogramme : tout savoir

Vous remarquez une certaine gêne auditive ? Vous faites répéter vos proches ? Vous avez la sensation de mal entendre la télévision ? Vous souffrez sûrement de perte auditive. Afin de vous en assurer, vous pouvez réaliser un test auditif auprès d’un audioprothésiste qui réalisera un audiogramme.

Qu’est-ce qu’un audiogramme ?

L’audiogramme permet d’évaluer le niveau d’audition d’un patient. Ce test, avec des sons de fréquence et d’intensité différente, permet de connaître la perte auditive potentielle. Afin d’être suffisamment précis, le test audiogramme est réalisé sur chaque oreille. Il présentera deux tracés : votre audition et le niveau de référence. A l’aide du second tracé, l’audioprothésiste sera informé de la présence ou non d’un problème auditif.

Pour représenter l’acuité auditive, les Hertz sont l’unité de mesure utilisés lors d’un audiogramme. En règle générale, les Hertz mesure les sons par vitesse de vibration. En effet, il existe 3 niveaux de sons, de 0 à 8000Hz. Ces niveaux vont du plus grave au plus aigus (0 à 500 Hz, 500 à 2000 Hz, 2000 à 8000Hz).

• Quel spécialiste pour réaliser un audiogramme ?

Un doute sur votre audition ? L’ORL ou l’audioprothésiste peut réaliser un audiogramme afin de répondre à votre interrogation. A la suite de ce test, le spécialiste vous indiquera votre niveau d’audition. Si un appareillage est nécessaire, vous devrez cette fois-ci, vous tourner vers un audioprothésiste qui vous conseillera l’appareil le plus adapté à votre situation.

• Audiogramme en ligne, c’est possible ?

Vous pouvez réaliser un audiogramme en ligne. Or, le test est beaucoup plus efficace chez un spécialiste équipé d’une cabine insonorisée et d’un casque audio ou d’un système de haut-parleurs appelé « champ libre ». De plus, il sera obligatoire de consulter un spécialiste pour obtenir vos appareils. Les audiogrammes en ligne peuvent vous permettre de faire un premier test auditif afin de vous donner une idée de votre niveau d’audition. En revanche, cela n’a pas valeur médicale et ne sera évidemment pas pris en compte par le spécialiste.

• Audiogramme tonal et vocal, quelles différences ?

Lorsque le spécialiste réalise l’audiogramme, vous passez en réalité deux tests : un audiogramme tonal et un audiogramme vocal. Voici la différence entre les deux.

L’audiogramme tonal diffuse des sons à différentes fréquences audible par l’Homme. L’audioprothésiste se rend compte du niveau d’audition lorsque le patient entend les fréquences.

L’audiogramme vocal permettra à l’audioprothésiste de classer le niveau d’audition du patient en fonction de la parole et de la compréhension de dix mots dans différents environnements sonores. Ici, le patient ne devra pas dire quand il entend mais ce qu’il entend. Les mots sont choisis dans les « listes dissyllabiques de Fournier ».

Le graphique final du niveau d’audition du patient reprend alors ces deux tests.

Comment lire un audiogramme ?

Il est évidemment incontournable de consulter un spécialiste afin de lire vos résultats. En revanche, voici quelques indices pour vous aider à décrypter votre test. En haut et en bas du graphique, vous trouverez les fréquences en Hertz. Sur le côté, vous trouverez en décibel (dB) l’intensité du son. Les fréquences sont émises à différents volumes (dB) afin de créer une courbe sur le graphique en fonction du niveau d’audition du patient. Avec cette courbe, le spécialiste peut alors lire précisément les sons et niveaux sonores que le patient n’entend pas. Ces résultats permettront à l’audioprothésiste d’orienter le patient vers l’appareil auditif qui convient le plus à sa perte auditive.

• Mais alors quels sont les différents niveaux de pertes auditifs ?

On peut les classer en quatre niveaux. De 0 à 20 dB, le niveau d’audition est normal. De 20 à 40 dB, nous pouvons parler de perte auditive légère. De 40 à 60 dB, la perte auditive est moyenne. Enfin, nous parlons de perte auditive forte lorsque nous dépassons les 60 dB.

Pour aller plus loin : un Potentiel Évoqué Auditif (PEA), qu’est-ce que c’est ?

Les PEA sont des enregistrements de l’activité électrique du cerveau. Ils sont mesurés grâce à des électrodes placées sur la tête du patient. On envoie alors des sons dans son oreille. Lorsqu’une courbe rouge apparaît sur le test, nous faisons face à une possible surdité. En revanche, si la courbe est bleue, le patient présente une audition normale.

Ce test est automatiquement fait à la naissance d’un enfant afin de détecter dès le plus jeune âge un problème auditif.